1. |
Mes Cousins
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2. |
L'Embellie
02:55
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Elle est si belle
Malgré les rides
Comme une pomme prête à tomber,
Il est sportif,
Les tempes grises,
Les années l’ont un peu voûté.
C’est l’embellie,
C’est la folie,
C’est l’amour comme en Italie,
Le paradis d’un second lit,
C’est l’amour en flagrant délit.
On l’a aimée
Et adulée
A vingt ans, elle était jolie,
Il a craqué
Pour la beauté
Des fruits de la maturité.
Il était beau,
Joueur de polo,
On l’a bien longtemps admiré,
La canitie
L’ennobli,
Comment pouvait-il résister ?
Leurs enfants qui
Ont trente bougies
En restent encore tout surpris,
Femme et mari
N’ont rien compris
A ce qu’ils croient une maladie !
Rose est leur vie,
Ils font envie
Comme dans un roman de Delly,
Ils sont amants,
Ils sont amis,
Ils ont quinze ans depuis midi.
Qu’en sera-t-il
De l’embellie
Quand viendra la fin de leur vie ?
Leur homélie
C’est l’amour qui
Pour toujours les a rajeunis.
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3. |
La Valse corse
02:56
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On la danse sans faire de vagues
Dans les cabarets d’Ajaccio
On se regarde les yeux dans l’vague
On se laisse bercer par Mario.
Il maltraite pas l’accordéon
Le laisse souffler, reprendre l’air,
Quand on rallume les néons
Il prend la pause, c’est pour les nerfs !
La valse corse,
Elle fait les jours et les nuits bleues,
Rien ne vous force
A la pratiquer au sérieux,
C’est pas à Vienne
Qu’elle trouverait droit de cité,
Chacun la sienne,
Ne cherchez pas à l’exporter !
Dans les calanques sous le ciel clair
On se la passe au tourne-disque
Et quand Doumé danse avec Claire,
Eux, ils ne prennent aucun risque,
Mais un pinzutu trop pressé
Voulut entraîner sa moitié,
Il redoubla les contretemps,
On l’emmena incontinent.
En stage sur le continent
Un insulaire fou de la valse
En fit un enregistrement,
On l’écouta dans les palaces,
Elle eut tout d’suite un succès fou,
On la fredonnait sur les places,
Elle remplaça le gambadou,
La java et les autres valses.
On a compris un jour en somme
Que comme le rosé, ce produit,
Ne s’apprécie, ne se consomme
Que là où il nous a séduits.
La valse corse reprit la mer,
Ceux qui veulent la retrouver
Ont rendez-vous tous les étés
Sur les terrasses en plein air.
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4. |
Ça ne se dit pas
02:52
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Les premières joies sont indicibles,
On vit, on fait ses premiers pas,
Tous les bonheurs paraissent possibles
A l’enfant qui rit aux éclats.
Le grand espoir, ça se vit…ça ne se dit pas !
Quand on commence à parler d’elle,
A la brandir comme un drapeau,
C’est qu’elle s’en va à tire d’aile,
Il n’en reste qu des lambeaux.
La liberté, ça se vit…ça ne se dit pas !
Quand on parle d’elle au passé
Avec des airs de nostalgie,
Parce que le reste est tout tracé
Et qu’le gâteau a trop de bougies…
La jeunesse, ça se vit…ça ne dit pas !
Quand on se demande si l’on s’aime,
Si le contrat n’est pas truqué,
C’est qu’on doute un peu de soi-même,
On s’interroge : qui a triché ?
Le grand amour, ça se vit…ça ne se dit pas !
Quand on s’en va vers la vieillesse
Sans savoir qu’elle est déjà là
Et qu’un par un, ils disparaissent,
Les amis des nuits de gala.
On se dit : je suis vieux… mais ça ne se voit pas !
Quand l’ombre même du souvenir
A disparu derrière le mur,
On sait bien que l’on va partir,
C’est à peine qu’on se le murmure…
S’en aller, ça se fait…mais ça ne se dit pas !
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5. |
Balade niçoise
02:16
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En me prom’nant dans Nice
J’ai rencontré Bérénice,
Au bar, elle m’entraîna
Avenue Malausséna,
Voici la simple histoire
Au pied de l’Observatoire
Dont je fus le héros
Vieux chemin de Gairaut.
C’était une comédienne
Née près de la Madeleine,
Elle faisait des écarts
Du côté de Pessicart.
La belle que voilà
Draguait dans Gorbella,
Elle attirait les gars
Venus de la Mantéga.
En deux temps, trois mouvements,
Je devins son amant,
C’est au Vallon des Fleurs
Qu’elle m’offrit sa fleur,
L’amour fut féerique
A Saint-Pierre de Féric
Et tout s’ensoleilla
Pour elle, au cours Saleya !
Faudra qu’vous m’expliquiez,
Boulevard de Riquier,
Pourquoi à l’Arénas
J’ai suivi cette bécasse,
Où son mec l’attendait
De la Digue des Français
Et ils me plantèrent là,
Direction : la Bornala !
De retour sur le Port,
Je cafardais à mort,
J’me trouvais prêt à tout
A Rauba Capeou
J’l’aurais bien étranglée,
Promenade des Anglais
Ou encore, si j’ose au
Célèbre Bar des Oiseaux !
Je suis un peu feignant
Comme tous ceux de Magnan
Et j’ai perdu sa trace
Dans les rues de Saint-Pancrace,
Toutes les nuits je dors
Chez moi à Saint-Isidore,
Un jour, je l’oublierai
A coups de vin de Bellet.
Du choc qu’elle m’asséna
Loin de la place Masséna,
Heureus’ment, je m’console
Sur l’Boulevard de Cessole,
Faudra que vous m’aimiez
Sur les hauteurs de Cimiez,
Que vous m’applaudissiez
Sinon, je file à Rimiez !
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6. |
Contributions
01:55
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Un jour, elle s’installa à portée de ma vue,
Son arrivée soudaine me prit au dépourvu.
Ce matin gris d’hiver où elle m’est apparue,
J’aurais dû regarder l’autre bout de la rue
Sa blancheur virginale, ses lignes presque pures,
Sa silhouette évoquaient une page, une épure,
Elle se tenait droit près de mon portillon,
Je n’osais la saisir, j’étais comme un couillon
A vue d’nez, sans lunettes, ça ne me disait rien,
Je la mis à l’abri loin de ce temps de chien,
La serrant contre moi, j’en respirai l’odeur,
Je léchai goulûment son étrange fadeur.
Devenu moins timide, je la mis sur la table,
Trouvant par ce moyen la pose confortable,
Je choisis un couteau pour mieux la maîtriser,
Je m’aidai de mes doigts, enfin…j’improvisai !
Je parcourus ses courbes, à l’envers, à l’endroit,
Elle n’eut bientôt plus aucun secret pour moi,
Couchée sur mon bureau, elle s’abandonna,
Et notre relation pour l’heure en resta là
Je la connais par cœur cette fleur de papier,
Elle reste à mes côtés jusqu’au 15 février,
Je vous la donn’rais bien, elle me colle à la peau,
Mais qui voudrait vraiment… de ma feuille d’impôts ?
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7. |
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Quand je la vis au bar chez Bob
Je la branchai vite sur mon job
Je fus tout de suite convaincu
Que j’m’intéresserais à son cas
Je fus tout de suite convaincu
Que j’m’intéresserais à son cas
Je fus ému, je le confesse
Quand elle me présenta ses frères
Elle me dit : je viens de Maastricht
Je sentis se gonfler ma joie
Elle me dit : je viens de Maastricht
Je sentis se gonfler ma joie
Près de son jambon cornichons
Je ne perdais rien de des boniments
Elle me dit : devine où j’habite
Tout en me caressant la barbe
Elle me dit : devine où j’habite
Tout en me caressant la barbe
A la fin de la ratatouille
Elle voulut voir mes belles montres
J’accédai vite à sa requête
Je lui sortis ma grosse Kelton
J’accédai vite à sa requête
Je lui sortis ma grosse Kelton
Pour conclure du champagne brut
Acheva de la mettre en rage
Elle ne pouvait plus reculer
Sur place je souhaitais l’enivrer
Elle ne pouvait plus reculer
Sur place je souhaitais l’enivrer
J’accompagnais ma belle Agathe
Dans l’espoir fou de voir sa chambre
Dans un sinistre cabaret
Je glissai mon doigt dans sa poche
Dans un sinistre cabaret
Je glissai mon doigt dans sa poche
7) C’était une jolie Tarbaise
Elle refusa que je l’abrite
Elle crut bon se défiler
Juste quand j’allais l’enfermer
Elle crut bon se défiler
Juste quand j’allais l’enfermer
Cette déception je me l’impute
Je l’avais prise pour une poire
Sous son allure un peu bonasse
Au fond c’était une coquette
Sous son allure un peu bonasse
Au fond c’était une coquette
Depuis cette affaire me perturbe
Toutes les nuits je me masse fort
Que ça me serve de leçon
Je n’avais qu’à pas faire le drôle
Ainsi le sort en décida
Au moins je n’aurai pas le sida !
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8. |
Régimes
01:52
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Je n’peux plus rentrer dans mes jeans
Ma femme me pousse au club de gym
Les vitamines et les enzymes
M’ont poussé aux limites ultimes
La bière et les grands millésimes
Me procuraient des joies sublimes
Chez moi, ils ont dit, unanimes
Papa, commence un vrai régime !
J’ai supprimé tous les lipides
Je me contente d’eau limpide
Je regarde mon frigo, stupide
Fermé pour cause de suicide
A cause du pastis que j’supprime
J’passe devant les bars en déprime
Mon pauvre estomac se comprime
Et j’ai des idées noires en prime
Qu’adviendra-t-il de cette frime
Qui m’a fait perdre cent grammes infimes
Dans ce calvaire illégitime
J’ai même perdu ma légitime
Pour compenser ce vide horrible
Je compose, je cherche des rimes
J’écris des chansons, j’hallucine
Et je débloque …à plein régime !
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9. |
Bagnoles
02:00
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10. |
La Femme au foyer
02:03
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11. |
C'est ton anniversaire !
02:51
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12. |
Cadrans solaires
01:45
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Bras ballants, nez en l’air,
J’ai oublié l’horaire,
Mes montres, je les perds,
J’ai toujours mes repères
Sur les mas, sur les pierres,
Grâce aux cadrans solaires.
C’est au pied de nos monts
Qu’on fabrique les gnomons,
Cette belle mécanique
Ignore l’électronique
Et les rouages pervers,
J’aime les cadrans solaires.
Sur les murs de la gare
Les horloges m’égarent
Je préfère être en retard,
Je suis un vrai lézard
Comme celui qui erre
Sur le cadran solaire.
Carpe diem, vis l’instant
Sur ce témoin du temps,
Les saisons filent pourtant
A l’ombre du cadran
Rien ne se récupère
Sur les cadrans solaires.
Celui de ma villa
Se cache sous les lilas,
Il faut le découvrir
Dès que commence avril,
Mes amis s’y réfèrent,
C’est mon cadran solaire.
Il est écrit, vois-tu,
Qu’à son aigle pointu,
La dernière heure tue.
Certains s’y habituent,
Moi, je ne peux m’y faire,
Pauvre cadrans solaire !
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13. |
Vainement (Tarentelle)
01:10
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14. |
La Valse des médicaments
03:18
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15. |
Streaming and Download help
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